Le 15 avril 2013, deux élèves ont été froidement assassinés à Dapaong ( Nord du Togo, Afrique de l’Ouest) parce qu’ils manifestaient pacifiquement en soutien à leurs enseignants et réclamaient le retour de ces derniers dans les classes. La sauvagerie avec laquelle ces meurtres ont été perpétrés par les forces de l’ordre a ébranlé l’ensemble de la population et suscité une extraordinaire émotion. Pour reprendre les mots du père Pierre Marie Chanel AFFOGNON directeur diocésain de l’enseignement catholique à Aného (grande ville de l’Est du Togo), « ce fait horrible, grave, inhumain, intolérable et indigne… » démontre encore une fois encore l’existence dans notre pays d’un esprit machiavélique qui refuse même, aux plus innocents, le « respect de la sacralité de la vie ».
Chers amis, aujourd’hui que reste-t-il après les larmes ? Si le petit Anselme a été enterré, le corps de Sinanlengue croupit, lui, toujours à la morgue de Dapaong. Car les autorités de notre pays ont décidé de faire boire jusqu’à la lie les familles qui ont osé réclamer justice pour leurs enfants ! Le chef du gouvernement a vilipendé le journaliste d’un média étranger qui a « osé » annoncer les assassinats sur son antenne, le ministre du travail a nié les faits et affirmé que « des coups portés dans le ventre ne peuvent pas perforer un intestin ». A ce jour, aucun acte concret n’a été posé pour désigner les vrais coupables et surtout reconnaitre la responsabilité de l’Etat togolais. Si l’institution judiciaire de notre pays a baissé les bras, tout au moins, chacun en son âme et conscience, chacun en son for intérieur sait ce qui s’est passé à Dapaong ! La voix du sang de Anselme et Sinanlengue crie vers nous pour réclamer justice ! Ensemble signons cette pétition pour exiger que celle-ci soit rendue à ces pauvres êtres et que l’impunité soit bannie au Togo. Apposons nos signatures pour que nos martyrs reposent en paix.